Les femmes de guerre : les combattantes

Avec Arts et Rencontres, Michèle Servant a présenté le samedi 16 mars 2024 à l’Oustaou « les femmes de guerre, les combattantes » devant un public intéressé et attentif de 80% de femmes.

Commençant par déboulonner le mythe de « l’Amazone », elle remet les femmes de guerre dans leur contexte historique car même celles de la légende dont témoigne Hérodote ont vécu sur les rives de la mer Noire et/ou au pays des Scythes comme l’attestent les nombreuses sépultures de femmes trouvées enterrées avec leurs armes voire avec leurs chevaux pour l’une d’elle.

Les exemples qu’elle va développer ne faisant que corroborer les dires d’Hérodote, les femmes de guerre ont bel et bien existé en tous points du globe.

Certaines comme Judith contre Holopherne, Boadicée contre les Romains, La Kahina contre les armées islamistes ou aujourd’hui Jeanne d’Arc Kurdes Narine Afrine à la tête de ses hommes, Arine Mirkham qui se donne la mort plutôt que de se laisser capturer, ont combattu pour leur peuple.

Face à elles, moins glorieux mais tout aussi viril est le destin des femmes qui se sont lancées dans la Flibuste, Jeanne de Belleville pour venger son mari, Mary Head et Anne Bonny, garçons manqués aimant la « baston », toutes caractérisées par leur goût pour la violence et le sang.

La légendaire Calamity Jane devient éclaireur de l’armée américaine pour échapper à une famille sordide et meurt misérablement quand la noire Stéphanie Sinclair règne sur la pègre en cheffe de gang incontestée et respectée pendant la prohibition et se battit un empire.

Reste un autre moteur et non des moindres pour faire d’une femme une lionne, l’ambition, et nous voilà face à Cléopâtre que l’on connaît pour ses amours mais moins pour ses crimes, ses deux frères et sa sœur ont péri sinon de sa main sur ses ordres.

Donc pour paraphraser Narine Afrine, mesdames «Ne vous considérez pas comme le sexe faible vous êtes aussi fortes que les hommes ! »

Et Michèle SERVANT conclut en répondant aux questions du public. »